Parler de ses gestes managériaux, une belle façon de motiver, responsabiliser et rendre son organisation plus agile. C’est une des façons les plus efficaces pour se préparer au futur de plus en plus imprévisible.
Parler de ses gestesest une façon de parler de son expérience, de la rendre plus clairement visible et porteuse de sens, pour les autres et pour soi-même. Elle élargit la communication managériale au-delà des messages fonctionnels et informationnels.
Elle ouvre la relation, le ressenti de valeurs et d’engagements responsables. Elle est source d’inspiration. Parler de ses propres gestes managériaux est délicat et peu habituel. Quel dommage de puiser si peu dans cette ressource riche de vieet à portée de main !
Pour ceux qui se sentent l’envie de parler de leurs propres gestes managériaux, voici quelques points d’attention pour éviter les travers, le pire d’entre-eux étant celui d’être perçu comme narcissique.
Ecouter parler d’un geste par son auteur, laisse ressentir que ce geste :
- Est porteur de valeurs et de sens présent.
- Est inspiré, toujours unique, même quand on le répète.
- Produit un effet supérieur à la simple application de recettes et de méthodes.
- Procure un plaisir profond quand on le réalise.
- S’acquiert et s’enrichit avec l’expérience.
- Se perfectionne quand on y est attentif (il s’émousse en cas contraire et devient routinier).
- Fait gagner du temps par sa redoutable efficacité.
Une seule interrogation subsiste, pour laquelle aucune méthode infaillible n’existe : comment ouvrir l’attention à l’importance du geste et à l’intérêt d’en parler ?
D’expérience, plusieurs postures, largement répandues, portent à ne plus y croire:
- Les Raisonneurs: Raisonner, verser dans la production de raisonnements, d’idées
- Les Communicants: Passer des «messages», jusqu’à l’abêtissement.
- Les Rabâcheurs: Répéter, ergoter, ressasser.
- Les Vaniteux: Tenir un propos enflé, affecté, vaticineur, illusionniste.
Ce qu’il y a de mieux à faire pour se préparer à un futur toujours plus imprévisible, c’est de se préparer à y vivre. S’y préparer à partir de son expérience vivante sera toujours plus efficace que de penser des méthodes et des codes de conduite.
Pour se préparer au futur, le meilleur moyen est de partager, faire vivre et célébrer les beaux gestes, ceux qui portent les réussites d’aujourd’hui.